[Ma vie en Erasmus+ ] Interview de Corentin Echivard

Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je suis Corentin Echivard, j’ai 25 ans. J’ai commencé mon parcours en design graphique par un baccalauréat professionnel, communication et industries graphiques : print à Gobelins, l’École de l’image. Après ma Manaa effectuée à l’école de Condé, j’ai fait mon entière scolarité au Campus Fonderie de l’image où j’ai terminé par le Mastère Directeur de Création en Design Graphique.

Je m’intéresse à la typographie, au design et à l’art, de manière évidente, mais aussi aux techniques de travail artisanales. J’aime découvrir de nouvelles choses dans tous les domaines, j’aime cuisiner et faire du sport. En ce moment, je suis particulièrement à fond sur l’escalade, ce qui occupe beaucoup de mes soirées en semaine sur Amsterdam.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de partir avec le dispositif Erasmus+ ?

J’étais curieux de découvrir un nouveau pays et sa culture locale et graphique. C’était également une manière de terminer mes études d’une belle façon en partant à l’aventure dans un pays étranger et anglophone.

Pourquoi as-tu choisi cette destination ?

J’ai choisi les Pays-Bas et Amsterdam, avant tout car c’était une ville que j’avais visitée en week-end, il y a quelques années et qui m’avait fascinée. Mon choix s’est conforté lorsque l’on regarde l’héritage culturel et graphique que possèdent les Pays-Bas et Amsterdam. C’est un endroit vivant, cosmopolite où l’on peut s’épanouir en tant que designer.

Ton départ a-t-il été simple à organiser ?

Oui, mon départ était relativement simple, le seul point négatif a été le logement. Il faut savoir que les loyers à Amsterdam sont indécents, c’est une très belle ville, mais qui a une telle attraction que le marché du logement est devenu fou. Aujourd’hui, avec Romain, qui est également en stage Erasmus +, nous avons un logement mais qui reste assez onéreux en rapport au bien que l’on a.

Raconte-nous une journée- type ?

Une journée-type est assez classique, le matin je me rends au studio en vélo, je suis à seulement 15 min ce qui est relativement pratique. En arrivant au studio, je me mets à travailler sur les tâches qui me sont attribuées. Un point positif est que Jolana Sýkorová, qui est ma tutrice, me donne des missions qui sont des travaux auto-initiés qui ne sont donc pas soumises à des contraintes de temps. Cette liberté me permet de prendre mon temps et d’expérimenter, afin de proposer quelque chose qui me ressemble. Dans mes missions quotidiennes, je fais beaucoup de type design, ma tutrice est spécialisée en typographie, elle me confie en grande partie des missions de dessins de caractère. Elle a travaillé avec des fonderies comme Black Foundry ou NaN foundry et travaille aujourd’hui comme indépendante. C’est un milieu auquel je suis assez étranger, d’être plongé dedans est nouveau et rafraîchissant, je découvre beaucoup de nouvelles manières de travailler. 

Une fois la journée finie, je rentre à nouveau en vélo et je m’occupe en faisant des activités diverses et variées.

Qu’est-ce que le programme Erasmus + t’a apporté ?

Aujourd’hui, je ne suis pas sûr d’avoir encore le recul pour dire ce que le programme m’a réellement apporté. Je pense que d’un point de vue de l’expérience humaine et professionnelle, je vais beaucoup grandir. Découvrir de nouvelles personnes et de nouvelles pratiques est toujours enrichissant, et c’est un grand point positif du programme Erasmus + selon moi. 

Penses-tu qu’aujourd’hui que cette expérience sera un tremplin pour ton avenir professionnel ?

Oui, j’espère que cette expérience m’ouvrira des portes et des opportunités. D’une manière ou d’une autre ces 5 mois passés m’apporteront énormément dans ma pratique future.

Penses-tu rester travailler dans cette ville ? Si oui, pourquoi ?

Est-ce que je le pense ? Je ne sais pas vraiment, tout dépend comme évoqué précédemment des opportunités. Après ça me plairait bien de rester plus longtemps si une opportunité de travail se présente.

Peux-tu nous envoyer une photo de l’endroit que tu préfères dans cette ville ?

Évidemment, cf ci-dessous. C’est une photo avec vue sur les canaux, prises en rentrant du travail un jour de beau temps. Il faut savoir qu’à Amsterdam les jours où il ne pleut pas sont assez rares.

Peux-tu nous envoyer une photo ou vidéo de ton lieu de travail ?

Voici mon bureau ci-dessous.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui hésitent encore à franchir le pas ?

Qu’ils n’hésitent pas à se lancer. C’est une expérience à faire et que des choses positives peuvent en ressortir. Il faut avant tout qu’ils prennent le temps de choisir avec attention le studio où ils veulent travailler, quitte à ne pas trouver de stage. Il ne faut pas avoir peur de lancer des candidatures s’ils aiment le travail effectué par le studio. Je pense que pour profiter pleinement de l’expérience, il faut se sentir bien dans le studio où ils arriveront, que leur studio corresponde avec leur pratique et qu’il puisse leur apporter du positif.