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Dans l’œil du jury : évaluer un projet de design social et éthique

Ce qui compte, c’est la justesse de la démarche” – Entretien avec Benoît Santiard, membre du jury du Mastère Designer social et éthique

Chaque année, les soutenances de fin d’études représentent un moment fort pour les étudiants de la Fonderie de l’Image. Elles marquent l’aboutissement de plusieurs mois d’exploration, de recherches et de production autour de problématiques sociales et éthiques. Pour cette édition, Benoît Santiard, directeur artistique et co-fondateur du studio Building Paris et de la maison d’édition Building Books, a été invité à siéger en tant que membre du jury. Il partage ici ses attentes, ses critères d’évaluation, et ses impressions sur les projets portés par les étudiants du Mastère Designer social et éthique.

Quelles étaient vos attentes principales pour ces soutenances de fin d’études ?

« Juger de la pertinence, de la qualité et de la maîtrise graphique des réponses en fonction d’une problématique clairement identifiée

Quels sont, selon vous, les critères essentiels pour juger de la qualité d’un projet final ?

« Pertinence de la problématisation, pertinence des réponses apportées, adéquation et maîtrise de la proposition graphique. »

Est-ce que vous évaluez davantage le résultat final, la démarche, ou la posture de l’étudiant ?

« La démarche compte pour beaucoup dans l’évaluation, parfois plus que le résultat final, même si c’est évidemment un plus .» 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans les projets cette année ? Y a-t-il eu des tendances ou thématiques récurrentes ?

« Nous avons pu voir des récurrences dans les dispositifs mis en place et les supports (ateliers participatifs, principe de jeux sur carte, cartes sensibles) mais qui sont aussi inhérents à l’approche participative de terrain pour impliquer les publics. » 

Voyez-vous une progression marquante entre le début et la fin du cursus chez certains profils ?

« Oui, notamment les profils qui arrivent sans formation de designer graphique.» 

À quel moment sentez-vous qu’un étudiant a franchi un cap professionnel dans sa manière de penser ou de produire ?

« Au moment ou sa démarche semble réfléchie, construite, son discours fluide et la proposition graphique juste et sincère. » 

Si vous aviez un conseil à donner aux diplômés après cette étape, quel serait-il ?

« Il est important de capitaliser sur l’apprentissage d’un processus dans la mise en place des projets, pour que les résultats graphiques ne soient pas juste arbitraires mais qu’ils s’appuient sur un raisonnement construit. Pour citer Victor Hugo : « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface »

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